chronographe
Vie Pratique

Le chronographe : des techniques ingénieuses

La technique des chronographes intégrés sur les montre-poignet a naturellement beaucoup évolué. Au cours des dix dernières années, on a vu par exemple se développer, pour des raisons de réduction des coûts, divers modules de chronographe qui sont montés côté cadran du mouvement d’horlogerie.

les battements de cœur commandés du chronographe

Dernière étape de la mesure : la remise à zéro. Le deuxième poussoir du boitier entre en action et appuie sur le levier de remise à zéro. Le levier de blocage doit être libéré de la roue de chronographe qu’il maintient en place lorsque cette dernière n’est pas engrenée avec la roue d ’embrayage.

Le cœur du système

Le marteau est libéré puis propulsé vers l’arriéré par le ressort de marteau contre les cœurs sur la roue de centre et la roue compteuse de minutes. Les roues tournent vers l’arrière et retournent à leur point de départ où elles restent en place, fixées par les surfaces de commutation du marteau. Ces processus de commutation ont lieu en l’espace d’une fraction de seconde mais ne sont cependant pas simultanés.

Attention au marteau !

Si, par exemple, le marteau se précipitait contre les cœurs, avant que le levier de blocage n’ait été libéré de la roue de centre, la denture particulièrement fragile de la roue pourrait être endommagée par le levier de blocage encore immobile.

Des réalisations mécaniques de précision

La mise en place de roues et de minuscules leviers, ainsi que le réglage de leurs engrènements, se fait en tournant des vis excentriques, ce qui modifie les espacements entre les différentes pièces. Ce travail de réglage s’effectue de préférence avec un microscope d’un grand facteur de grossissement.

Des colonnes triangulaires jouant le rôle de commutateurs

Mais des amoureux des chronographes classiques regrettent seulement que quelques détails fort appréciés soient omis au profit d’un montage simplifié.

Ces détails incluent notamment la roue à colonnes que l’on rencontre toutefois de nouveau sur les instruments récemment développés à cause du retour aux constructions coûteuses des chronographes du passé.

Il y a toujours eu des chronographes sans roue à colonnes qui, pour des raisons financières, sont préférées aux constructions plus coûteuses avec roue à colonnes. Cependant, les chronographes ont toujours été montés sur l’arriéré du mouvement.

La technique de la roue à colonnes

Également connue sous le nom de roue rochet, est considérée aujourd’hui comme par le passé comme le summum du luxe en matière de mécanismes de chronographe. Tous les autres processus de commutation du mécanisme de stoppage du mouvement dépendent de la roue à rochet. Dans cette construction, une roue à dents de scie porte de chant des « colonnes », telles que des classeurs sur une étagère tournante, sur le pont de rouage du chronographe.

La roue à rochet

Tous les autres processus de commutation du mécanisme de stoppage du mouvement dépendent de la roue à rochet. En actionnant le poussoir de démarrage, situé à 2 heures sur le boitier, le levier de mise en marche commande à la roue à rochet de « tourner d’un cran ». Lors de l’exécution de l’instruction, un petit crochet sur le levier de démarrage s’engrène entre les dents de la roue rochet et la fait tourner encore d’une dent, un puissant ressort de blocage venant ensuite immédiatement fixer la nouvelle position.

Un bec d’embrayage

Le bec d’embrayage avec lequel la liaison avec le rouage est établie, doit alternativement s’enfoncer puis se relever entre les colonnes triangulaires.

Lorsque l’embrayage reçoit l’instruction « s’enfoncer », il se glisse avec son bec dans l’espace compris entre deux des sept (en général) colonnes de la roue à rochet. Ainsi, la liaison entre les roues du mouvement de la montre et le mouvement de chronographe peut être établie.

Le poussoir de démarrage

Si l’on actionne à nouveau le poussoir « démarrage », la première partie de l’opération se répète, le bec d’embrayage est cette fois-ci cependant soulevé de l’une des colonnes triangulaires et l’engrènement entre la roue d’embrayage et la roue de chronographe se relâche. Les aiguilles du chronographe restent en position, du fait de l’action qu’exercent le levier de blocage et le ressort de la roue de minutes, et l’actionnement final du poussoir situé à 4 heures remet zéro toutes les aiguilles du chronographe.